Périple skigloo 2014 avec nos courageux aventuriers : Ronan, Marie, Camille et Valentin encadrés de Pascal, Loris et Philippe. (Marie-Agnès qui venait de se faire opérer du genou, assurait la logistique du départ et de l’arrivée.
1 er janvier : départ 13h pour une arrivée vers 20h à Geix, chez Laurence et Emmanuel qui nous attendaient avec des pâtes bolos. La nuit pluvieuse passée à dormir sur le balcon enneigé fut un petit test très utile car certains se sont rendus compte que le duvet n’était pas assez chaud ou le matelas ne convenait pas … Laurence étant bien équipée, elle a remédié à ces problèmes…
2 janvier : dernier petit déjeuner « tout confort » puis départ à 9h30 vers la Dôle pour la location des skis. Puis c’est le chargement des luges et pulkas :
Duvets, matelas, réchauds, nourriture, eau, pharmacie, tentes et pour certains une véritable garde robe….
Trois prototypes étaient au départ ; la luge de Camille et son armature semi-rigide avec harnais aux allures « Robocop » confectionnée par Maître Pascal (A) roi de la débrouille, la luge high tech de Ronan avec arceaux en fibre de verre pensée et réalisée par Maître Pascal (G) et la version plus sobre et collective composée d’une luge d’un grand distributeur dont nous tairons le nom (qui commence par D) et de cordes reliant la luge à l’aventurier…
Premiers pas hésitants pour ceux qui découvrent le ski de fond puis c’est la montée de 10 km en direction du refuge des Pralets, mais avant cela le passage sous la route, sous le chemin de fer et le passage de la frontière Suisse… (Personne à la frontière ni aux forfaits… Donc nous ferons des économies). Montée difficile ponctuée de quelques chutes et de quelques rééquilibrages des chargements qui se renversent parfois.
Dès 11 heures Camille avait faim, elle a dû attendre 15h30 pour le repas de midi. On en profitait pour faire quelques jeux de glisse (sous une petite pluie fine, avec le petit dernier de Loris « la planche à neige »).
Arrivée au refuge non gardé des Pralets vers 16h30, nous n’avons rencontré que quelques randonneurs lors de cette ascension…
Pas de temps à perdre, allumage du feu pour Valentin et Loris, transformation de la neige en eau potable par ébullition pour Valentin et Marie et début de l’igloo pour les autres rapidement rejoints par tous.
Pendant que tout le monde s’affaire à cette tâche en déposant les luges en tas et en délimitant l’igloo, les autres faisaient un gros tas de neige sur les luges et Philippe commençait à creuser.
Le tas grossissait et Loris avait rejoint Philippe pour creuser. Ronan tassait la neige, Camille, Valentin et Pascal continuaient à alimenter le haut de l’igloo et évacuaient la neige qui provenait de l’intérieur de l’igloo… Vers 19h30 mission accomplie, l’igloo était en forme, 7 places, solide, perforé tous les mètres pour évacuer le CO2. Direction le refuge où Marie avait continué d’alimenter le feu et pour apprécier des « Bolinos Master Chef » accompagnés d’un tapis de charcutaille et autres gourmandises diététiques. C’est du moins cette sensation de bonheur que nous procurait ce repas très attendu.
Soirée séchage puis direction l’igloo vers 23h30 où nous n’avons pas fait long feu car le premier endormi s’épargnait le concert de ronflements de Philippe et Pascal… Malgré le fait que Philippe gagne le concours, les autres n’eurent pas de mal à trouver le sommeil.
Une fois calé dans le duvet, impossible de bouger et même Marie qui avait peur qu’un ours vienne perturber son sommeil, a réussi à faire une nuit de 9 bonnes heures.
Notons que Maître Pascal (A) vient de perdre la reconnaissance éternelle de sa fille, sa luge ayant cédé à la force sous estimée et pourtant reconnue sur tous les tatamis de France de sa progéniture, et c’est sans compter le duvet et la pelle …
3 janvier : réveil 9h30 sans courbatures, petit dej dans le refuge et discussion autour de la place de leader pour le concours du meilleur ronfleur 2014. Valentin tenait la distance derrière Philippe et Pascal avec ses « couinements de petite fouine ».
Marie n’ayant pas trouvé de « lisseur » pour ses cheveux « dans un état », le Départ arriva, après recherche et répartition des affaires à placer dans notre luge, sous un ciel menaçant mais sec vers 12h30.
Après 300 m de piste, on aborde le chemin forestier sous une petite pluie fine.
Montée difficile semée d’embuches mais heureusement Loris trouvait un raccourci , qui nous menait droit à une barre rocheuse. Vue magnifique, sans aucune trace (sauf celles d’un drôle d’animal nommé Loris) recherche de solutions avec Pascal et Philippe à travers la poudreuse, le demi-tour s’imposa. La pluie commençait à imposer son rythme de croisière.
Après cette petite incartade en forêt plébiscitée par tous, nous reprenions le chemin initialement prévu, sous une pluie de plus en plus drue et un chemin de plus en plus « pentu ».
Valse des luges et déluge de pluie vont accompagner la suite de notre périple. En effet, la pluie nous semblait à son apogée (mais la suite nous prouvera que non) et les luges, surtout celle de Pascal, se retournaient sans cesse.
Des passages délicats, arbres en travers, perte mais récupération de bâtons…
Les luges ont souffert car le parcours du combattant commençait.
Des skieurs bien équipés (skis de randonnée avec peau de phoque) ont salué notre courage (montée en skis de fond sans peau et surtout avec des luges et pulkas), et sont même redescendus pour aider les plus jeunes à monter le matériel dans le passage le plus pentu. Notons que depuis la fin du premier jour, Pascal et Loris traînaient chacun deux luges pour soulager les deux plus jeunes de la troupe, mais ce passage acrobatique leur posa des problèmes ainsi qu’au Sensei du groupe et sa pulka bien chargée.
Enfin le haut, soulagés… Enfin presque car, dans la combe, le vent de face se mêlait à la bataille et essayait de surpasser la pluie qui ne voulait pas en rester là…
Nos pauvres aventuriers étaient défaits.
Dans un feu d’artifice de « vrille de luge » à cause du dévers, nous continuions à affronter les éléments avec courage et ténacité, 10 fois, 20 fois, nous devions tirer sur les cordes pour remonter les luges et les replacer dans le sens de la marche… quand un chalet pointa son nez à l’horizon, le bonheur était palpable sur le visage de chacun… ENFIN !
Le désappointement s’en suivit quand nous comprîmes que ce n’était pas le bon chalet que celui-ci n’était qu’un leurre pour nous guider vers le suivant. Les jeunes voulaient rester quelques instant car décidément Eole et Zeus avaient décidé de nous mettre à l’épreuve, mais pour éviter un refroidissement déjà bien prononcé, les sages du groupes motivèrent ces derniers à continuer.
3/4 d’heure plus tard, nous atteignons enfin notre destination devancés par Camille et Loris qui s’acharnaient avec une hachette sur des troncs récalcitrants, nous permettant, dès notre arrivée d’apprécier un prémice de chaleur.
C’est à ce moment que nous avons pu apprécier la solidarité du groupe et des plus jeunes en particulier car chacun participait aux tâches collectives avant son confort personnel (après changement rapide de vêtements bien sûr…) : préparation de l’eau, gestion du feu, mise en place du couchage et préparation de l’espace repas.
Mention spéciale pour Loris et Philippe pour leur efficacité dans la coupe du bois même si d’autres se sont essayés avec succès à cette tâche…
Nous étions parés pour la nuit.
Déjà nous savourions la chaleur de notre foyer et de notre groupe même si nos extrémités mirent encore quelques temps pour se réchauffer…
17h30 notre Brunch du midi/soir pouvait commencer : Moment de délectation et de bonheur simple.
Soirée poker promise par Loris, « découverte » pour certains et tant attendue par tous et plus particulièrement par Ronan, mais retardée par l’arrivée intempestive (et nocturne) de 3 skieurs qui finalement iront dormir, au froid, à l’étage.
Festival de Ronan qui vaincra ses partenaires par « ippon » 2 parties, 2 victoires. Résultat sans appel. Mais… Camille préoccupée par autre chose, observait.
Une bonne nuit de récupération pour nous mais aussi pour nos vêtements autour du poêle.
Après la buche de Noël, Philippe et Loris ont tenté la buche flambée d’altitude à 4h30 du matin… Ce ne fut pas une réussite sauf si l’objectif était d’enfumer le chalet… Néanmoins cela n’a pas perturbé le sommeil de certaines…
4 janvier : réveil tardif, 10h30 (mais le poker acharné s’était terminé vers minuit) sous des trombes d’eau.
Au vue de la « clémence » de la météo, nous décidions à l’unanimité de parfaire notre apprentissage du poker et de décaler notre départ.
Loris, en maître incontesté, sauf peut-être par Camille qui avait pris des notes la veille et qui finissait 2ème, détrônant ainsi Ronan de son piédestal de roi du Poker.
Après la réparation de la luge high-tech de Ronan (fibre de verre cassée et point en moins pour Pascal (G) ), la pluie s’étant transformée en neige, nous décidions de tenter notre chance.
Neige forte mais avec vent arrière. Nous étions couverts et partions en rangs serrés avec Valentin en éclaireur.
La combe fut nettement mieux négociée, juste quelques chutes pour nous rappeler les difficultés de la veille. Ce fut néanmoins un moment difficile pour Ronan et son chargement surélevé qui se retournait tous les 10 mètres et Marie et ses skis « rebelles » qui n’en faisaient qu’à leurs spatules…
La suite pour Marie fut plus facile, ayant cette fois serré ou plutôt mis ses lacets, elle enleva, comme tous les aventuriers les skis pour la descente vertigineuse dans le sentier qui nous avait fait souffrir en montant.
Et là, autant de techniques que d’aventuriers : sur la luge, devant, derrière, à droite, à gauche, chacun réussit finalement avec brio à dompter son engin dans ce passage périlleux.
Arrivée rapide au chalet sous la tempête qui nous a accompagnée tout au long de cette descente de 2 heures pour un encas comme à notre habitude, décalé, mais apprécié en attendant le moment gastronomique : la fondue.
Suite aux pluies diluviennes de la veille ; grand soulagement de certains, la nuit qui arrive ne se fera pas dans l’igloo qui s’est à moitié effondré et notre place dans le dortoir 3 étoiles du refuge viendra clore cette journée qui se termine sous les meilleurs hospices…
Nous faisons connaissance des gardiens du lieu et entamons la troisième partie du poker avec Camille qui affirmait sa capacité à bluffer son entourage. Dépités, nous engagions un autre jeu ; le Président.
Un autre maître surgit alors, Valentin excellant dans la défaite et qui, après avoir chambré tout le monde, reçut un retour de bâton explosif et se vit attribuer nombre de sobriquets pas forcément flatteurs.
Moment tant attendu, la fondue répondit à toutes nos attentes et fut un véritable délice. Ce moment fut particulièrement apprécié par Philippe car il était précédé d’un apéro « coca » …
La salade de fruits pour clore ce festin vint à bout de tous les appétits, même celui de Loris peu enclin à être rassasié.
Nous regagnions alors nos appartements 3 étoiles après avoir préparé notre harnachement du lendemain pour un réveil programmé à 6h30.
Nuit réparatrice et chaude avec le petit poêle toujours entretenu par Loris.
Un peu de nostalgie, Valentin et Marie, profitaient de leur dernière nuit pour construire un igloo… en couvertures.
5 janvier : Réveil comme prévu à 6h30, départ 8h15 après un petit déjeuner sympathique, convivial et une préparation du départ optimale.
La fondue de la veille ayant fait son petit effet, tout le monde est rempli d’énergie pour un départ sur les chapeaux de roues avec Marie en tête.
Les premières lueurs du jour laissent présager, enfin, une journée radieuse.
Nous profitons d’une heure de soleil qui est enfin au rendez-vous, du paysage digne des cartes postales et de la neige poudreuse à profusion.
Loris, de tous les défis, s’est improvisé chien de traîneau. Cette euphorie a motivé les troupes et nous a permis de gagner une heure sur le temps de parcours prévu.
Arrivée à 10h15 à la Givrine, heureux d’avoir atteint notre objectif, nous attendrons Marie-Agnès retardée par des soucis de déneigement et de mise en place des chaînes avec le camion.
Repas avec des produits régionaux, retrouvailles avec plaisir de Laurence, Emmanuel et Jules qui nous ont si bien accueillis le premier jour puis retour.
Grand merci à tous les participants pour leur contribution , leur engagement, leur investissement, leur courage, leur bonne humeur… qui a fait de ce stage, malgré les conditions climatiques déplorables, une tranche de vie, un moment apprécié de tous.
Remarque Philippe et Pascal, pendant toutes les nuits du séjour se sont sentis obligés de ronfler sans relâche pour produire une bruit de fond mélodieux propice à l’endormissement et à un sommeil profond de leurs compagnons d’aventures.
Bilan :
Marie sait maintenant skier et sait à quoi servent les lacets.
Camille a appris à jouer au poker et est toujours la plus belle du monde.
Valentin, après la brosse à dents virtuelle doit envisager maintenant l’utilisation d’une brosse à dents réelle.
Ronan sait couper du bois et regrette, après en avoir pris un certain nombre, de ne pas être revenu avec sa buche.
Pascal doit nous éblouir autrement qu’avec sa lampe frontale.
Loris a son brevet du feu, voire un peu trop…
Philippe a compris que son humour, même s’il fait lever les bras au ciel, n’était pas universel.
Marie-Agnès, après avoir appris à tricoter des chaussons envisage de tricoter des chaussettes pour voiture.
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